Dans la santéria, les orishas principaux sont au nombre de vingt-deux mais il faut rappeler leurs origines complexes. Dans la région de l'actuel Nigéria, il existait de nombreux peuples au XVème siècle qui possédaient en commun la langue, mais aussi la croyance en des ancêtres et des dieux semblables. Dans chaque région, un orisha particulier était vénéré mais les cultes d'Obatála et d'Oddua étaient pratiqués sur tout le territoire yoruba. Par ailleurs, le polythéisme permettait d'assimiler les divinités voisines selon les alliances ou le dénouement des conflits. Ainsi, le panthéon yoruba d'Afrique Occidentale comptaient jusqu'à près de cinq cents orishas.
A Cuba, la santéria dénombre vingt-deux orishas principaux ainsi que d'autres considérés comme mineurs ou moins populaires. Certains sont orishas de Babalawos, c'est-à-dire vénérés seulement par des prêtres de la santéria, tel est le cas d'Orugan. D'autres encore dont le culte est tombé en désuétude au XXème siècle sont parfois considérés comme des chemins d'autres orishas. Comme Nana Buruku que l'on estime aujourd'hui être un chemin de Babalu Ayé. Chaque orisha a plusieurs chemins représentant les facettes de sa personnalité, ses incarnations et les diverses histoires ou légendes qui lui sont rattachées.
Aussi, la santéria se fonde sur la croyance en une triade de divinités représentant l'être suprême et absolu. Elle est composée d'Olofi, le créateur, "la cause et la raison d'être de toutes choses", d'Olordumare représentant "l'assujettissement aux lois de la nature, la loi universelle", "l'intelligence tacite de l'univers", d'Olorun incarné par le soleil comme "la manifestation la plus sensible et matérielle d'Olofi et d'Olordumare", "la force vitale de l'existence".
Eggun représente l'esprit des morts, des parents et des ancêtres africains. Aussi, il existe l'orisha de l'arc-en-ciel, celui de l'océan, celui de l'arbre flamboyant, etc... Pour finir, il faut savoir qu'un orisha peut avoir plusieurs pères ou mères, être homme ou femme selon ses chemins. Il arrive même que deux orishas aient le même rôle dans une histoire.